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Les maisons d’hôtes au Maroc se plaignent des opérateurs en ligne



Au Maroc, les gérants de maisons d’hôtes expriment leur colère face au ministère du tourisme, ils protestent contre une concurrence déloyale.

Les gérants de maisons d’hôtes estiment que les agences de voyages en ligne comme Expedia, Tripadvisor ou Booking, pour ne citer qu’eux, leur imposent une concurrence déloyale, que le ministère du tourisme s’était pourtant engagé à désamorcer, sans résultat notable. L’Association des maisons d’hôtes de Marrakech (AMHMS) explique que ces sites continuent de proposer aux internautes des hébergements non agréés par le Maroc et de fait, imposer aux hébergements agréés, une concurrence dite « déloyale ».

« Malgré les nombreuses relances de notre association, le ministère n’a, à ce jour, adressé aucune notification officielle à ces portails internet. Aujourd’hui, tous les établissements d’hébergement touristique informels sont présents sur internet et exercent une concurrence déloyale », confiait ainsi Christian Le Bour, président de l’Association des Maisons d’Hôtes de Marrakech à différents médias marocains, il y a quelques jours.

Un début d’entente avec les sites spécialisés

Contacté par Telquel.ma, Christian Le Bour nous confie que les OTA (online travel agency) ont connu depuis quelques mois des revers face à différents gouvernements. Booking.com, site spécialisé dans les voyages, a été récemment contraint d’accepter la différenciation des tarifs. AirBnB n’a pas hésité, de son côté, à inviter des hébergeurs à venir les rencontrer à Marrakech.

Un membre de l’AMHMS y était « AirBnb :nous a demandé de l’éclairer sur les règles en matière d’hébergement touristique au Maroc, il semblerait donc qu’il y ait une volonté de respecter de plus en plus le cadre légal de chaque pays» nous confie-t-il, ajoutant que cette situation était donc « favorable » aux gouvernements.

Aujourd’hui l’association souhaite que le ministère exige auprès des sites d’agences de voyages en ligne, qu’ils respectent la loi marocaine et ne présentent plus des établissements non agréés. « Depuis plus de 10 mois nous demandons à chaque occasion au ministère d’agir auprès de ces OTA et notamment des plus importantes. A chaque fois ,nous avons entendu des réponses favorables voire des promesses d’intervention. En juillet nous devions recevoir du ministère une proposition de courrier qui serait ensuite transmise aux OTA, nous attendons toujours ce courrier. Ne pas intervenir pour mettre un terme à cette présence sur les portails, constitue une véritable bénédiction donnée aux hébergements illégaux, qui peuvent librement prospérer » argumente notre même source.

Le nombre total d’hébergements proposés sur les sites d’agences de voyages, qui ne sont pas en l’état actuel reconnus par l’état est, par définition, impossible à calculer. Il y a des OTA très visibles, grands publics que tout le monde connaît, mais il existe aussi des OTA qui ciblent un marché. « Mais on peut cependant croire qu’il s’agit de plusieurs centaines d’hébergements sur tout le Maroc.» selon Christian Le Bour.

Quant à la perte financière, la plus importante n’est pas celle subit par les établissements d’hébergement agréés mais celle subit par l’Etat lui-même et les employés de ces établissements. Pas de TVA, ni de taxe de séjour, ni ‘d’IR sur les salaires, ou autres taxes significatives. «Les établissements agréés face à des prix souvent cassés par les établissements non déclarés voient leur chiffre d’affaires baisser. Cette situation a donc un effet double perte totale sur les informels et une réduction de la contribution des agréés, sans compter une conséquence sociale désastreuse» conclut ainsi le président de l’Association.

Telquel.ma a essayé de contacter à plusieurs reprises le ministère du Tourisme, sans succès.

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